Traduction vers le rose d’Esmée Dubois remporte le Grand Prix de l’Imaginaire 2024 dans la catégorie nouvelle / novella francophone
Ce grand prix littéraire vient récompenser le travail d’une jeune autrice et poète lorientaise pour sa première œuvre de fiction publiée dans une jeune maison d’édition indépendante lyonnaise. C’est une consécration pour de nouveaux acteurs du monde de l’imaginaire, et le marqueur d’une carrière littéraire prometteuse pour Esmée Dubois.
Depuis 1974, le Grand Prix de l’Imaginaire (GPI) récompense chaque année un ouvrage et un auteur, dans dix catégories différentes, du roman à la nouvelle francophone. Décerné par un jury composé de douze spécialistes du genre, le Grand Prix de l’Imaginaire est le prix francophone le plus prestigieux pour les littératures de l’imaginaire (science-fiction, fantasy, fantastique).
Cette année, c’est le premier texte d’Esmée Dubois, une autrice lorientaise publiée aux Éditions Mille Cent Quinze, qui s’est distingué auprès du jury et a décroché le Grand Prix de l’Imaginaire dans la catégorie nouvelle francophone. Ce prix lui sera remis le samedi 18 mai à Montpellier dans le cadre du festival littéraire La Comédie du Livre – 10 jours en mai.
Avec Traduction vers le rose, Esmée Dubois plonge ses lecteurs dans un royaume de femmes, la monarchie de Sable, qui prospère depuis des siècles sur son territoire méridional. Soudainement frappées par une vague de froid aussi mortifère qu’inédite, les instances dirigeantes n’auront d’autre choix que d’envoyer une partie de leurs sujettes aux aptitudes particulières au cœur du blizzard pour traduire le froid vers la chaleur, à l’aide d’encre invisible et d’un mystérieux papier peint rose… Une novella poétique où la chaleur a son langage et où la survie d'un peuple dépend de ceux qui ne ressentent rien.
Avec cette œuvre, l’autrice aborde des sujets qui sont toujours plus d’actualité : la lutte contre le changement climatique, l’individualisme et la place des femmes dans la société… mais aussi les conséquences du colonialisme, les haines transmises de génération en génération et les chasses aux sorcières modernes.
« C'est l'histoire d'un texte que personne n'a vu venir, comme tous les bons textes. Un texte tombé dans la boîte des tapuscrits, au milieu de centaines d'autres. Mais qui s'est distingué dès l'abord, simplement par son titre. Un titre atypique, déroutant, intriguant. Traduction vers le rose. Alors, poussés par la curiosité, le sortir du lot et commencer à le lire. Et instantanément, tomber en amour. Cette voix ! Ce style ! Cette histoire ! En quelques phrases à peine, nous sommes happés. Emportés par la folie douce d'Esmée Dubois. Par son imagination à la fois raffinée et improbable. D'emblée, nous savons que nous tenons entre les mains un texte indispensable. Pour nous qui sommes des éditeurs spécialisés dans le format court, c'est ce qu'on appelle une pépite. Et pour Esmée Dubois, dont c'est la première incursion en terre d'Imaginaire, un coup de maître. »
Frédéric Dupuy, co-éditeur, Éditions 1115
« Dans un monde éditorial toujours plus tiré par la concentration en groupes et la minimisation de la prise de risque, l’obtention de ce prix est la preuve que les maisons d’édition jeunes, indépendantes, et hors du circuit de distribution-diffusion, ont leur rôle à jouer pour dénicher de nouveaux talents et faire vivre des textes qui sortent des cases. Nous remercions vivement le jury du GPI pour ce choix audacieux, et souhaitons beaucoup de succès à Esmée Dubois pour la suite de sa carrière ! »
Thomas Fouchault, co-éditeur, Éditions 1115